Afin de toujours proposer la meilleure expérience aux internautes, Google fait constamment évoluer ses critères de référencement naturel. La concurrence durcit entre les acteurs de chaque marché pour s’emparer des premières places sur les pages de résultats. Pour faire déclasser les sites concurrents, certains recourent au negative SEO. Connaître ces pratiques permet de mettre en place les mesures de protection nécessaires.
Quels sont les signes et causes d’un référencement négatif sur un site web ?
Pour Google, une expérience utilisateur de qualité est la clé d’un positionnement en tête de ses SERP (pages de résultats). Cette UX repose sur une variété d’éléments, parmi lesquels figurent les performances techniques du site. C’est sur cet aspect que les saboteurs agissent dans le but de le faire dégringoler le site dans le classement du moteur de recherche.
Lorsque ces derniers s’en prennent à un site dans les résultats de Google, le responsable SEO peut observer un ou plusieurs des événements suivants :
- des bugs à répétition, voire plantage de quelques pages ou de tout le site ;
- une vitesse de chargement considérablement réduite ;
- l’interruption ou la chute du trafic émanant des référents habituels ;
- une nette hausse des commentaires négatifs de (faux) clients sur de multiples canaux.
Les principales techniques mises en œuvre par les personnes malveillantes pour provoquer ces dysfonctionnements relèvent du black hat SEO. Elles prennent le plus souvent les cinq formes suivantes :
- une cyberattaque ;
- la manipulation des liens externes (backlinks) qui pointent vers le site ciblé avec envoi massif de liens spam ;
- une attaque DDoS (perturbation ou indisponibilité d’un service) ;
- la création d’un grand nombre faux profils pour laisser des avis négatifs sur les plateformes spécialisées, les réseaux sociaux, etc.
Le déclassement du site dans les SERP entraîne une perte de visibilité préjudiciable en termes de ventes, mais également d’image de marque et de réputation pour l’entreprise ou la marque victime. En outre, lorsque les potentiels clients ne parviennent pas à accéder au site, ils se tournent vers la concurrence et ne sont plus tentés d’y revenir.
Quelles solutions utiliser pour se prémunir d’attaques de negative SEO ?
Considérant les efforts déployés pendant des mois, parfois des années, pour parvenir à un bon référencement naturel du site internet, la menace du negative SEO ne doit pas être prise à la légère. De plus, une approche préventive coûte moins cher que des mesures correctives à la suite d’une attaque.
Quelques méthodes ont fait leurs preuves en matière de renforcement de la sécurité du ranking d’un site sur les SERP :
- la configuration de Gmail pour être notifié lorsque des anomalies surviennent : désindexation de certaines pages, perte de connectivité au serveur ou instabilité de la liaison, attaque au moyen d’un programme malveillant, sanction par Google ;
- le contrôle régulier de la qualité et des redirections des backlinks grâce à des outils tels qu’Open Site Explorer ou Ahrefs ;
- la vérification fréquente de la présence des meilleurs liens retours via le tracking des URL associées, démarche qui peut être facilitée par l’ajout d’étiquettes aux URL concernées. La communication avec son propre webmaster ou avec ceux des sites référents doit idéalement se faire depuis son propre nom de domaine au lieu d’une adresse de messagerie Gmail ou Yahoo. Cette précaution évite la suppression des backlinks à la suite d’une demande frauduleuse envoyée par les hackers ;
- la recherche d’éventuels contenus dupliqués à travers la Toile en se servant de Copyscape ou de logiciels équivalents. En effet, Google est particulièrement sensible à l’unicité des contenus publiés, en plus d’autres facteurs comme leur longueur, leur richesse informationnelle, leur pertinence par rapport aux mots-clés et à la thématique générale du site, ainsi que leur format. L’existence d’un même contenu ailleurs que sur le site ou le blog de l’entreprise peut pénaliser cette dernière, même si elle en est la propriétaire ;
- le traitement des commentaires, réclamations et critiques en ligne sur Google My Business et les plateformes dédiées aux évaluations de sites. Montrer aux consommateurs que leur avis importe est apprécié et rassure les autres internautes. Enfin, les faux avis doivent être signalés.
Bien entendu, le moindre ralentissement ou blocage d’un site n’est pas nécessairement dû à des actions de référencement négatif. Avant de céder à la panique, le responsable SEO et l’administrateur du site doivent vérifier ses paramètres techniques et le bon fonctionnement du serveur.