Google lance le déploiement de sa mise à jour baptisée « Page Experience » après quelques mois de retard par rapport à la date prévue. Cet algorithme prend en considération de multiples paramètres, notamment la vitesse de chargement des pages, pour évaluer l’expérience utilisateur.
Mesure de l’expérience utilisateur sur la base de trois indicateurs de performance
La firme de Mountain View vient d’annoncer officiellement le début du déploiement de sa mise à jour Page Experience. Il s’agit d’un algorithme destiné à évaluer de l’expérience utilisateur (UX) offerte par les sites existants. La qualité ainsi mesurée influe sur la position de ces derniers sur les pages des résultats du moteur de recherches (SERP). L’outil s’appuie sur les « Core Web Vitals », des indicateurs qui facilitent la compréhension par Google des comportements de navigation des internautes et l’identification des anomalies susceptibles d’affecter l’UX.
Google Page Experience se base sur trois « signaux » pour noter la performance de chaque site.
1. LCP – Largest Contentful Paint
Cet indicateur exprime le temps qu’il faut à l’élément le plus grand d’un contenu pour s’afficher depuis le moment où le visiteur a cliqué sur l’URL (« loading »). Il est déterminant de la rapidité de chargement de la page, qui selon Google, ne doit pas dépasser 2,5 secondes.
2. FID – First Input Delay
Ce critère porte sur l’interactivité, c’est-à-dire le temps que met une page à réagir à une action de l’internaute (par exemple un clic sur un bouton ou un lien). Ce délai doit être inférieur à 100 ms, sachant que les sites les plus réactifs sont évidemment les mieux positionnés sur les SERP de Google.
3. CLS – Cumulative Layout Shift
Cette métrique concerne le « visual stability », autrement dit la stabilité visuelle de la mise en page pendant la consultation d’un contenu. Pour ce faire, il calcule la fréquence des perturbations inattendues comme l’apparition de publicités, d’images ou le lancement de vidéos. Le maximum pour qu’un score soit jugé bon est fixé à 0,1.
Bien se préparer pour limiter l’impact de Page Experience sur le classement des sites
Cette opération, initialement prévue en fin 2020, mais reportée deux fois, en mai et à la mi-juin, devrait prendre fin d’ici le 31 août 2021. D’après le blog post de Google, jusqu’à cette échéance, l’expérience sur la page n’impactera que très modérément le ranking des sites internet. Car bien que la mise à jour vise à booster les pages les plus « conviviales », [ses] systèmes tiennent compte de nombreux autres facteurs.
En attendant son déploiement complet, les référenceurs peuvent se préparer en travaillant à l’optimisation de l’expérience utilisateur sur les pages web, éventuellement avec l’aide d’outils tels que Page Speed Insights ou Lighthouse. Outre le temps de chargement, d’autres critères méritent une amélioration afin de satisfaire les exigences du nouvel algorithme : la sécurité, l’ergonomie mobile, le protocole HTTPS, l’absence d’interstitiels intrusifs…
Pour cette première phase, Google Page Experience concernera uniquement les recherches sur mobiles, avant d’être étendu aux desktops.